On vous dit TOUT sur Cobra, inspiré de Belmondo et du cinéma français

On vous dit TOUT sur Cobra, inspiré de Belmondo et du cinéma français

photo de profil

Par Aurélien Chapuis

Publié le

Alors que Buichi Terasawa vient de nous quitter, retour sur l’inspiration française de son manga phare.

Tout commence en 1960 avec Godard et son film noir À bout de souffle. Une nouvelle vague envahit alors le cinéma partout dans le monde, même… au Japon.

À voir aussi sur Konbini

Et le voyou du film, Michel Poiccard, joué par Belmondo, devient une véritable inspiration pour les artistes japonais grâce à son côté cool, léger et frondeur. Il va notamment marquer Buichi Terasawa, jeune apprenti mangaka, qui travaille alors avec la mégastar Osamu Tezuka, créateur d’Astroboy ou du roi Léo, mais aussi plein d’autres. En gros, c’est Walt Disney, le mec.

Bref, pendant qu’il bosse avec Tezuka, Buichi invente en 1978 un pirate de l’espace nommé Cobra qui a trait pour trait le visage de Belmondo, jusqu’au cigare. Et il y apporte la même attitude : désinvolte, blagueuse et nonchalante.

Encore mieux : on apprend au fur et à mesure du manga que le visage de Cobra, celui de Belmondo, donc, n’est pas son vrai visage. En effet, pour échapper à d’autres pirates de l’espace, Cobra a dû faire de la chirurgie esthétique pour avoir ce visage. Avant cette chirurgie, le premier visage de Cobra ressemblait à celui… d’Alain Delon. Car Buichi était aussi fan de Le Samouraï, film noir de Jean-Pierre Melville avec Alain Delon, implacable et froid.

Cobra est devenu un des mangas les plus populaires du monde dans les années 1980, avec, donc, la tête de “Bébel”. Et ce style de manga a ensuite influencé de nombreux autres personnages, parfois avec le même visage, comme le Lupin de Monkey Punch dont Miyazaki fera son premier film, mais aussi juste dans l’attitude comme Ryo Saeba, alias Nicky Larson, ou même Spike Spiegel de Cowboy Bebop.