Ce photographe fait voyager son appareil photo instantané sur un drone

Ce photographe fait voyager son appareil photo instantané sur un drone

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Par Konbini

Publié le

Un Californien a imaginé un appareil hybride qui allie les qualités du drone à celles des appareils instantanés, pour des résultats aériens pleins de cachet.

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© Trent Siggard

Trent Siggard est un jeune professionnel de l’industrie du drone. Depuis cinq ans, il conçoit, fabrique et vend des drones pour différentes entreprises. Témoin de l’évolution rapide du secteur ces dernières années, autant du point de vue technologique que du point de vue de la réception du public, le jeune homme a décidé de créer un nouvel engin hybride.

Dans une vidéo, il explique s’être lancé dans cette nouvelle création d’une part pour le challenge que cela représentait, mais aussi parce qu’il souhaitait revenir aux prémices de l’invention du drone, lorsque son utilisation était plus amatrice, artisanale. Il précise dans un texte publié sur PetaPixel qu’aujourd’hui, un drone peut voler 30 minutes sans toucher terre et accumuler autant d’images que le permet la carte mémoire qu’il contient.

Son objectif était donc de combiner la technologie du drone permettant la prise de vues aériennes grandioses à l’esthétique surannée des appareils photo instantanés, tout en revenant à une pratique photographique plus mesurée, avec une seule chance et la conscience du nombre limité de pellicules (contrairement aux prises illimitées offertes par les drones numériques actuels).

Afin de bricoler cet appareil hybride, Trent Siggard a utilisé un cadre de quadrirotor (aéronef à quatre rotors) 500 mm auquel il a intégré des pièces d’un modèle d’Open Grove Raceway (“un contrôleur de vol DJI Naza V2 et d’anciens UBAD 20a ESC) : “Après une tentative de vol fructueuse, j’ai pu installer l’appareil instantané [un Instax Fujifilm, ndlr], précise-t-il.

La difficulté résidait dans le peu de place disponible pour intégrer l’instantané de façon amovible – étant donné qu’il fallait pouvoir le décrocher toutes les dix photos, afin de changer la pellicule. Il a fini par installer un système à double blocage, à la base et en haut de l’appareil, avec un renfort élastique, visible ci-dessous.

© Trent Siggard

Pour déclencher l’appareil, le passionné de drones a fixé un Servo Standard analogique Futaba S3003 pour avion à l’appareil, branché directement sur la commande de vol. Il a aussi collé un petit capteur à gauche de l’Instax, relié à un écran au sol, afin d’avoir une idée du cadrage de l’objectif et de ne pas prendre ses photos complètement à l’aveugle. Dernière subtilité, Trent Siggard a caché le flash du petit instantané avec un morceau de ruban adhésif après avoir remarqué que celui-ci se déclenchait automatiquement et éclairait les hélices du drone, les rendant visibles sur ses images – ce qui n’était pas très esthétique.

Le résultat est à la hauteur des espérances de Trent Siggard, qui a photographié différentes vues californiennes avec un cachet propre aux appareils instantanés. Ne disposant que d’un nombre limité de pellicules, le photographe s’est obligé à ne prendre qu’une image par lieu, et a changé d’endroits le plus souvent possible. La preuve qu’il existe un point de rencontre entre les passionnés de nouvelles technologies et les nostalgiques de modes de prises de vues plus classiques.

© Trent Siggard

© Trent Siggard

© Trent Siggard

© Trent Siggard

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