L’œuvre offerte par Banksy à un hôpital britannique a bien failli être dérobée

L’œuvre offerte par Banksy à un hôpital britannique a bien failli être dérobée

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© Banksy

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Par Lise Lanot

Publié le

En plus de priver l'hôpital d'un dessin censé remonter le moral des troupes, ce vol aurait privé le NHS d'un don conséquent.

Banksy refuse de monétiser ses créations et de les voir enfermées dans des musées payants. Seule dérogation pour qu’une fresque ne connaisse pas la couleur du ciel : que ce soit lui qui l’offre, directement. Et c’est ce qu’il a fait début mai, en offrant un dessin à un hôpital britannique, le Southampton General Hospital, qui avait souffert de la perte de plusieurs membres de son personnel à cause du Covid-19. Cette bonne action n’a semble-t-il pas ému un voleur, qui a tenté de s’emparer de la fresque en noir et blanc quelques jours plus tard.

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Le suspect a été aperçu, vêtu d’une combinaison Hazmat (qui protège des matières dangereuses), traînant devant l’œuvre, une perceuse sans fil à la main. Après une demi-douzaine d’allers-retours devant la fresque, la sécurité a mis le potentiel voleur dehors.

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Intitulée Game Changer (un jeu de mots sur “Ceux qui changent la donne” et un “Changement de jeu”), l’œuvre de Banksy remet à sa place de héros le personnel soignant et, connaissant le travail du célèbre street artiste, souligne aussi peut-être de façon cynique à quel point leur travail avait été oublié avant la crise sanitaire que nous vivons actuellement.

En plus de priver l’hôpital d’un dessin réalisé pour remonter le moral des troupes (l’œuvre était accompagnée d’une note de la main de Banksy qui disait : “J’espère que cela égayera un peu les lieux, même si ce n’est que du noir et blanc”), ce vol aurait empêché la vente du dessin dont les recettes doivent être reversées au National Health Service, le service de santé publique britannique.

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Cette tentative d’exaction n’est cependant pas très surprenante. Depuis une dizaine d’années, le nom du street artiste dont on ne connaît pas le visage fait frémir les gros bonnets du marché de l’art et fans anonymes (qui sont près de 9 millions à le suivre sur Instagram).

Bien qu’offertes au monde puisque créées pour la rue, les œuvres de Banksy finissent souvent par valoir des millions. Il y a quelques mois, sa fresque Devolved Parliament avait par exemple été achetée 11 millions d’euros lors d’une vente organisée par Sotheby’s.

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